Cherchant à traduire la relation, je ne m’éloigne jamais beaucoup de sujets liés à la vie familiale. Couple, paternité, maternité, liens au sein de la fratrie ou avec les grands-parents. Ces pièces expriment souvent de la tendresse, des moments de complicité.
Dans le but de créer un espace dynamique et expressif, j’insiste sur le croisement des regards ou le langage des gestes. J’explore aussi les limites de la capacité de l‘argile à supporter les porte-à-faux (jeune femme portant son enfant à bout de bras au-dessus de sa tête, ou bien en dévers sur une épaule, geste d’élan retenu, ou pas suspendu dans le vide).
Peu à peu s’est élargi le champ des émotions exprimées par ces statues. Alors que mon travail exprime généralement beaucoup de sérénité, j’ai travaillé durant une année (2007) pour un service hospitalier, à une série sur le thème de l’angoisse. Là encore, la plasticité de la terre permet de saisir la crispation d’un geste, l’amertume d’un pli d’expression, la raideur du corps révolté autant que l’ « effritement » de soi-même qui suit la panique…